Paiement par carte bancaire, quels risques pour les entreprises ?
Il est important de prendre en considération le risque de votre commerce si vos clients utilisent des cartes bancaires, plus précisément, les cartes de débit. Toutes les entreprises doivent déterminer si les risques l’emportent sur les avantages.
Une carte de débit fonctionne comme un chèque en ce sens que le consommateur effectue le paiement en utilisant les fonds d’un compte courant. Les cartes de débit sont faciles à utiliser et sont devenues suffisamment pratiques pour être utiles dans presque tous les marchés.
En tant que propriétaire d’entreprise, vous devez tenir compte des principaux facteurs de risque liés au fait de permettre aux clients de payer par carte de débit.
Les coûts des frais de transaction
L’un des plus grands risques pour le propriétaire d’une entreprise est de ne pas pouvoir payer les frais de transaction. Les deux réseaux de paiement, MasterCard et Visa facturent un pourcentage à l’entreprise pour traiter chaque transaction par carte de débit. Ces frais étaient de 5% en moyenne en 2018. Les frais varient en fonction du réseau de paiement et d’autres facteurs. Cela nuit au résultat net de l’entreprise, car celle-ci doit soit augmenter ses prix pour tenir compte des frais, soit simplement assumer la perte.
Certaines entreprises surmontent ce risque en imposant une exigence minimale de transaction pour leur client qui utilise une carte de débit. Cette restriction, cependant, est une violation des politiques de MasterCard et de Visa.
Les risques de rétrofacturation
Les débits compensatoires constituent un autre risque lié à l’utilisation des cartes de débit. Un consommateur dispose de six mois pour amorcer une rétrofacturation sur un achat. Dans ce cas, la charge de la preuve de la transaction incombe au commerçant.
L’un des plus gros problèmes concerne les achats en ligne, où l’entreprise ne peut obtenir de signature. L’entreprise peut lutter contre les débits compensatoires en envoyant une demande d’extraction et des frais minimes au fournisseur du compte marchand. Néanmoins, beaucoup de ces fournisseurs se rangent du côté du consommateur, ce qui fait que l’entreprise ne peut pas récupérer une perte.
La mise en attente
La mise en attente est un autre facteur de risque à considérer. Les comptes marchands réservent des fonds en raison d’une activité commerciale inhabituelle. Si le compte marchand fait l’objet d’une activité étrange au-delà de ce qui est normale pour votre entreprise, vous pouvez vous retrouver avec une suspension sur toutes les transactions afin de déterminer si les renseignements de la carte de débit ont été compromis.
Cela se produit souvent lorsque les ventes augmentent considérablement ou lorsque vous ne décrivez pas correctement votre volume de transactions quotidiennes aux conseillers clientèle lorsque vous ouvrez votre compte.
En somme
Le risque commercial que les clients utilisent des cartes de débit est très réel, mais il peut s’agir d’un risque nécessaire pour la plupart des propriétaires d’entreprise.
Si une entreprise décide de ne pas accepter les cartes de débit, cela peut avoir une incidence sur son résultat net. Discutez des coûts et des frais avec les fournisseurs et les conseillers clientèle avant de prendre la décision d’investir ou non dans les transactions par carte de débit.
Mesures complémentaires pour maîtriser l’exposition
Au-delà des coûts et des rétrofacturations, il est crucial d’intégrer des dispositifs techniques et organisationnels qui réduisent la vulnérabilité aux fraudes et aux interruptions de service. La mise en œuvre de chiffrement, tokenisation et authentification forte permet de protéger les données sensibles et de diminuer la probabilité d’un incident au point de vente ou en ligne. Des processus de surveillance en temps réel, basés sur l’analyse comportementale et le scoring des transactions, facilitent la détection précoce d’anomalies et limitent les pertes. Parallèlement, la conformité aux standards de sécurité des paiements (par exemple PCI DSS) et la tenue d’un audit régulier renforcent la résilience opérationnelle : journalisation, workflows de réconciliation et gestion des litiges doivent être clairement documentés pour réduire la charge administrative en cas de contestation.
Pour protéger le flux de trésorerie et optimiser la rentabilité, envisagez des stratégies complémentaires comme la diversification des méthodes d’encaissement, l’automatisation des rapprochements bancaires et la mise en place d’un plan de continuité des paiements. La formation du personnel sur la prévention de la fraude au terminal et la vérification des moyens de paiement accroît la vigilance en point de vente. Enfin, il est utile de suivre l’actualité réglementaire et économique afin d’adapter rapidement votre politique commerciale et vos conditions de vente. Pour approfondir ces sujets et accéder à des ressources pratiques, consultez le webmag en ligne Kirbyon Finance, qui propose des guides sur la sécurisation des paiements et la gestion du risque marchand.